Fin juin, à Pontivy, le Parti communiste, qui revendique plus de 2 000 adhérents en Bretagne, a tenu une conférence régionale afin de valider sa stratégie de premier tour aux élections régionales de décembre. Elle n'est pas en rupture avec la position nationale du PCF. Les communistes bretons veulent une liste «de large rassemblement anti-libéral, réunissant, tous ceux qui ne se satisfont pas d'une austérité à perpétuité et qui ne courbent pas l'échine devant la loi des marchés. »
La motion proposant cette stratégie et ce contenu a recueilli 87,5% des voix. La même assemblée a désigné, par 88,2%, Xavier Compain, éleveur dans les Côtes-d'Armor, comme chef de file des communistes. Une responsabilité qu'il avait déjà endossée lors de la dernière campagne des Europénnes.
Le délégué en charge des questions d'agriculture et de pêche au sein des instances nationales du PCF s'empresse cependant de rappeler que ce statut de chef de file ne peut être aujourd'hui compris comme une volonté de son parti de prendre la tête d'une liste de « gauche citoyenne et offensive. » Xavier Compain se définit lui-même comme un homme « Front de gauche compatible » qui «peut aussi être second sur une liste. »
Dès samedi, communistes et partisans de Jean-Luc Mélenchon se rencontreront à Baud, dans le Morbihan, pour jeter les bases d'un rassemblement qu'ils espèrent voir élargi à des écologistes, des militants de la Nouvelle Donne de Pierre Larroutourou, voire à des socialistes frondeurs.
Des «frondeurs » que le Parti communiste semble aussi avoir en son sein... Dans un texte, dit « Appel de Plestin », des militants costarmoricains s'élèvent contre une stratégie de leur parti qu'ils jugent d'abord anti-socialiste et qui exclut les élus régionaux sortants du PC en Bretagne.
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